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Genèse...

Nous y voilà donc. Ce site Matt&Lenka’s est l’aboutissement d’un enchaînement de choses, de circonstances, de lectures, de réflexions –parfois personnelles, parfois communes- et de rencontres… bref, de tout ce qui constitue à nos yeux l’essence de la pêche de la truite, sans oublier les poissons eux-mêmes… 

 

Il y a les premières truites prises en nymphe, nouée au bout d’une canne toc, presque par accident, il y a maintenant une quinzaine d’années sur les berges de l’Adour en compagnie de Mehdi, suivies d’un abandon quasi-total de l’idée.

Il y a la première grosse truite capturée en nymphe au fil quelques années plus tard, là aussi par accident, en empruntant l’espace de quelques minutes la canne de Sylvain sur les berges de Garonne.

Il y aussi, encore une poignée d’années plus tard, les premières truites capturées par Lenka en nymphe au toc. Sans barrières mentales, elle fût la première de nous deux à s’y coller de manière approfondie, et le –douloureux- souvenir d’une sortie appâts Vs nymphe sur le Vicdessos, où elle survolait en prenant les poissons derrière moi, a peut-être constitué l’élément déclencheur dans notre approche de ces pêches en nymphe…

Il y a également ce beau poisson de la désormais tristement célèbre Bienne. Une truite syndicat d’initiative, effectuant son circuit à l’entrée du Gour aux Moines, et que je ne parvenais pas à prendre après une poignée de tentatives maladroites. Lenka s’est mis en tête de la tromper, et ce fût finalement chose faite, au prix d’observations interminables et d’une patience à toute épreuve. Sa toute première truite en nymphe à vue...

 

 

A chaque fois, des histoires de nymphes et de truites, dans des contextes différents, qui ajoutées les unes aux autres ont progressivement fait gonfler notre intérêt pour ces imitations, tantôt réalistes, tantôt clinquantes, mais souvent prenantes, et parfois bien supérieures à toutes les autres approches que notre besace de pêcheurs éclectiques contient par ailleurs. En ajoutant à tout cela une inspection méticuleuse des compétitions nationales mouche, effectuées sur des populations de poissons sauvages, et aux résultats moyens des compétiteurs sur des parcours des Pyrénées qui nous étaient familiers, pour comprendre que nous passions à côté de quelque chose en négligeant définitivement trop le pouvoir attractif de ces nymphes.

L’approche, comme toute autre, a évolué au fil des saisons où nous nous sommes mis à utiliser de plus en plus ces mouches-leurres. Dans les premiers temps, une sorte de croyance –infondée- dans certains modèles, ayant permis de chouettes pêches dans certaines circonstances, s’est installée. Des couleurs, des matériaux, des tailles… certaines associations sont devenues des valeurs refuge, sur-utilisées et sur-représentées dans nos boîtes. 

Et puis, le temps passant, des subtilités apparaissent, sur l’intérêt d’adapter les portances aux contextes pêchés, sur l’effet attractif des UV dans certaines circonstances, sur l’intensité des couleurs et des brillances, ou encore sur les différences de réactions des poissons en fonction des lestages utilisés, y compris dans une même veine, au même moment.  

Dans ces analyses, bon nombre de copains ont été embarqués. Des pêcheurs ayant des pratiques différentes, pêcheurs aux leurres, au vairon manié, aux appâts naturels, ou pêcheur à la mouche pratiquant quasi-exclusivement en sèche, finalement tous rassemblés autour de ces approches en nymphes, pour la plupart avec des cannes anglaises. Tous ces échanges, ces croisements d’expériences et d’observations, à l’échelle de quelques saisons et recoupés avec une recherche actives d’informations auprès de personnes plus avancées que nous dans la démarche, auront finalement eu pour conséquence l’accumulation de données, des tendances basées sur des échantillons représentatifs, et nous auront finalement permis d’avancer bien plus vite que nous n’aurions pu l’espérer au départ.

 

Aujourd’hui, bien qu’ayant toujours devant nous une marge de progression qui est et restera insondable, nous commençons à maîtriser une base qui nous offre une certaine constance dans les résultats et nous permet de prendre un plaisir immense au bord de l’eau. 

 

Le revers de tout ça, si ça en est un, aura été d’embarquer avec nous dans cette approche une majorité de non-pêcheurs à la mouche, n’ayant pour la plupart jamais vu un porte-bobine de près. Autant dire que l’étau a fumé, et que nous nous sommes vus contraints de monter un nombre incalculable de nymphes sur les dernières saisons, afin de réalimenter des boîtes qui se vidaient encore et toujours à une vitesse incroyable, tout en en profitant pour tester des nombreuses références de billes, d’hameçons, de matériaux, et de protocoles de montage.

Force est de constater que la conception et la fabrication de mouches comprend une dimension addictive, puisque voici ce site, dont le but premier est de proposer un catalogue de mouches aujourd’hui inexistant dans l’hexagone : une grande diversité de modèles, de signaux, de couleurs et de portances, eux-mêmes déclinés dans un grand nombre de tailles et de lestages, pour que chacun puisse y trouver des modèles réellement adaptés à ses pêches, dans ses milieux et sa région, le tout dans l’esprit d’un montage soigné réalisé de nos mains, ici en France.

 

Adossée au site de vente, cette partie Blog devrait dépasser son simple rôle de promotion des produits, en partageant des informations sur nos pêches et les utilisations des nymphes qui pourront bénéficier à tout un chacun, mais aussi nos photos, des astuces pour faciliter les montages, des actualités, ou encore nos voyages en France et à l’étranger.

 

A très vite !

Matthieu